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La légende de Défilée la folle

http://haiti-miterealite.blogspot.com/p/la-legende-de-defilee-la-folle.html



Défilée la Folle, un nom qu’on entend souvent citer dans les conversations les plus farfelues. Mais connaissez-vous bien cette femme folle?  Du nom de Dédée Bazile,  née dans les environs du Cap-Haitien  de parents esclaves, elle a participé activement à la guerre de l’indépendance. Ses trois frères et deux de ses neveux se sont fait massacrer par les hommes de Rochambeau, un drame qui la fait sombrer dans la folie.  Dès lors, elle se montre un peu partout dans les rues du Cap, un rire fou sur ses lèvres.  Elle hantait aussi le cimetière cherchant leur tombe pour se recueillir. Ayant  une vénération sans bornes envers  Dessalines,  elle  a  tout fait pour donner au cadavre de Dessalines  une sépulture  digne d’un empereur.  Voulant tellement l’identifier à Dessalines, on lui attribue un nom qui a rapport à un mot d’ordre : Défilez!  Défilez! Son esprit resté pendu à l’époque de la guerre,  elle n’arrêtait pas de retentir à l’oreille des passants indifférents.  Elle passa en revue les troupes dans les rues de Port-au-Prince. On racontait que pendant qu’elle était dans la rue, elle voyait les enfants cribler de balles les restes d’un infortuné sur la place du gouvernement. Alors quand elle apprit que c’était Dessalines, ses yeux s’adoucirent comme si elle retrouvait la raison. Elle courut chercher un sac pour mettre les restes ensanglantés et la transporta au cimetière de la ville. On parle de Défilée la folle comme une guerrière qui n’a jamais cessé de hanter le sillage de l’armée.  On dit que d’autres versions disent que c’était une femme de guerre, au cœur indomptable qui avait le gout de l’indépendance, la bienveillance olympienne d’une héroïne.  Cependant, elle était retrouvée morte de misère sur la voie publique.  On rapporte que l’un des ses était le colonel Condol Bazile.


https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9d%C3%A9e_Bazile


Marie Sainte Dédée Bazile, surnommée "Défilée" ou encore "Défilée la folle", née dans les environs du Cap-Français, est une personnalité de la Révolution haïtienne qui transporta le corps supplicié du premier empereur d'Haïti, Jean-Jacques Dessalines, vers un lieu de sépulture.


Dédée Bazile était une vivandière et colporteuse travaillant dans le sillage des troupes guerroyantes de l'armée indigène. Lors d'un bref combat contre les troupes françaises commandées par Donatien-Marie-Joseph de Rochambeau. Elle vit se faire massacrer ses trois frères et deux de ses trois fils. Fortement ébranlée par ce choc, Dédée Bazile, sombra dans la folie, tout en continuant à suivre l'armée indigène à qui elle criait : "Défilez ! Défilez !", exclamation qui lui sera donnée comme surnom. Elle ruminait sa vengeance et faisait de l'empereur Jean-Jacques Dessalines son justicier pour qui elle semblait vouer une vénération sans borne.


Le 17 octobre 1806, l'empereur Dessalines tomba dans une embuscade tendue par ses anciens compagnons d'armes Alexandre Pétion, Jean-Pierre Boyer, André Rigaud et Bruno Blanchetqui se retournaient contre celui qui devenait un empereur despote à leurs yeux et une menace par les réformes agraires et l'autoritarisme. Tué à Pont-Rouge, au nord de Port-au-Prince, de plusieurs coups de fusil, ses doigts sont découpés pour récupérer ses bagues en or. Son corps est rapporté à Port-au-Prince et jeté à la foule qui lapide à coups de pierres ce corps sans vie.


«Pendant que de nombreux enfants, au milieu de grands cris de joie, criblaient de coups de pierre les restes infortunés de Dessalines, sur la place du Gouvernement, une vieille femme folle nommée Défilée vint à passer. Elle s'approcha de l'attroupement que formaient les enfants (...) On lui dit que c'était Dessalines. Ses yeux égarés devinrent calmes tout à coup; une lueur de raison brilla sur ses traits. Elle alla à la course chercher un sac, revint sur la place, y mit ses restes ensanglantés et les transporta au cimetière intérieur de la ville. Le général Pétion y envoya quelques militaires qui, pour une modique somme, les enterrèrent»


Un de ses fils, le colonel Condol Bazile, officier de la maréchaussée sous le régime du président haïtien Faustin Soulouque, sauvera de la mort, le futur président d'Haïti Fabre Geffrard, le 27 décembre 1858.


Dédée Bazile est considérée comme l'un des quatre héroïnes les plus symboliques de l'indépendance d'Haïti, aux côtés de Sanité Belair, Catherine Flon et Cécile Fatiman.


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